Ce que la mise en scène apporte

Il existe un triangle infernal pour le metteur en scène. Il doit se débattre entre le désir de laisser libre cours à son expression individuelle, le besoin de mettre en harmonie -ou en tension- le texte et l'équipe (acteurs, scénographes, éclairagistes, sonorisateurs...), et la mission qu'il se donne auprès du public :

  • En tant qu'artiste, le metteur en scène voudrait imposer au reste du monde la forme qu'il a choisie pour laisser parler son soi profond.
  • En tant que constructeur, il doit être capable de maîtriser des éléments dont la plupart (les autres artistes comédiens ou créateurs techniques) sont par nature non-maîtrisables.
  • En tant que signataire d'un acte public, il doit compter avec l'accueil ou la réaction de ceux qui, en fin de comptes, justifient son travail, sa vie.
C'est en se débattant entre ces trois sommets du triangle que le metteur en scène fait des choix, s'accroche à ce qui lui semble réellement prioritaire, abandonne -souvent dans la douleur- ce qui paraît secondaire ou impossible à atteindre dans les conditions données.

Ay, Carmela ! Les Oiseaux de Passage, avec Irene Dafonte, Eric Kuratlé, Fausto Olivares. Lumières et vidéo Erwin Chamard. Scénographie Jaime Olivares. Direction d'acteurs Mercedes Sanz. Bordeaux 2009

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