Incarnation

Ange tu étais mienne
 femme tu m'échappes

 Tes mots que tes ailes mènent
 jusqu'à l'éther de mon non-corps
 me font une caresse d'or...
 Mais ta peau que les ans colorent
 reste entre les doigts encore
 d'un qui n'est ni ange ni moi

J'étais maître de ta voix
douce et grave ou claire et nette
promesse de clarinette...
Mais tes murmures de fêtes
intimes, tes cris de bête
s'étouffent contre son cou.

Ta minute était à nous
tes secondes étincellent
ton temps rare se morcelle
Mais tes heures et tes jours
tes allers et tes détours...
Chanceux qui a ta fortune !

Tu perds, belle, une à une,
tes plumes blanches si rêve
ton auréole surtout
Et la terre qui à moi t'enlève
me prête un cadran de lune
pour t'admirer femme en tout.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Cercle vicieux